Le long du parcours, on retrouve à certains endroits de belles prairies humides. Ce sont des étendues de végétation haute partiellement inondées au cours de l’année. Elles aussi sont des habitats propices pour de nombreuses espèces végétales et animales. On peut y retrouver une espèce assez commune, le Campagnol agreste . Il s’agit d’un rongeur que l’on reconnait à son pelage brun-roux sur le dos et gris-blanc sur le ventre. Herbivore, il se nourrit des jeunes pousses et des parties vertes des plantes. On le nomme bien souvent mulot mais pourtant ces deux espèces sont bien différentes. Le campagnol se reconnait à : son museau obtus, ses yeux tout petits, ses oreilles courtes, sa queue courte et à sa teinte de couleur terre. Le mulot, quant à lui, a un museau saillant, de grandes oreilles, une très longue queue. 

Le campagnol niche dans le sol, creusant de nombreuses galeries. On peut facilement observer sa présence par les crottiers qu’il laisse derrière lui. Toute sortie de son terrier est une opération pleine de danger. Essayez donc de trouver sur terre une bête innocente qui ait autant d’ennemis ? Chats, chiens, belettes, putois, fouines, renards, sangliers, cigognes, rapaces nocturnes et diurnes, corneilles, hérons, pie-grièche et j’en passe… Un bon équilibre écologique avec un maximum de diversité d’espèces suffit à réguler ses populations.

Illustrations : Campagnol agreste (©François Cudennec)